Topiques, Études Satoriennes https://journals.uvic.ca/index.php/sator <p>La revue <em>Topiques, Études Satoriennes</em> publie les recherches de la Société d'Analyse de la Topique Romanesque (www.satorbase.org). Les soumissions sont examinées et revues par les pairs. Les articles sont en accès libre en ligne et indexés.</p> <p>&nbsp;</p> fr-CA <p>Les auteurs qui publient dans cette revue acceptent les termes suivants :</p> <ol> <li class="show">Les auteurs conservent le droit d'auteur et accordent à la revue le droit de première publication, l'ouvrage étant alors disponible simultanément, sous la licence Licence d’attribution Creative Commons permettant à d'autres de partager l'ouvrage tout en en reconnaissant la paternité et la publication initiale dans cette revue.</li> <li class="show">Les auteurs peuvent conclure des ententes contractuelles additionnelles et séparées pour la diffusion non exclusive de la version imprimée de l'ouvrage par la revue (par ex., le dépôt institutionnel ou la publication dans un livre), accompagné d'une mention reconnaissant sa publication initiale dans cette revue.</li> <li class="show">Les auteurs ont le droit et sont encouragés à publier leur ouvrage en ligne (par ex., dans un dépôt institutionnel ou sur le site Web d'une institution) avant et pendant le processus de soumission, car cela peut mener à des échanges fructueux ainsi qu'à un nombre plus important, plus rapidement, de références à l’ouvrage publié (Voir The Effect of Open Access).</li> </ol> hcazes@uvic.ca (Hélène Cazes) hcazes@uvic.ca (Hélène Cazes) jeu, 22 déc 2022 00:00:00 -0800 OJS 3.1.2.4 http://blogs.law.harvard.edu/tech/rss 60 Préface Vol. 6 Topiques: La sensation sonore dans la littérature d’Ancien Régime : enjeux topiques https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21009 <p style="font-weight: 400;">La préface de l’ouvrage collectif intitulé <em>Le paysage sonore dans la littérature d’Ancien régime, ou du son comme </em>topos <em>de scènes narratives </em>réfléchit à l’intégration de multiples sons et bruits dans la langue des écrivains en se demandant si le son serait seulement un <em>supplément </em>dans une scène narrative, s’il aurait une fonction uniquement pragmatique ou ornementale, ou s’il ne pourrait être entendu comme véhicule d’un argument voire comme motif à part entière de l’histoire racontée. Cet avant-propos mène alors la démonstration à partir, entre autres illustrations, des articles du volume qu’il présente dans le même temps. Le corpus ample et varié des textes interrogés montre que la récurrence de configurations narratives sonores confronte l’oreille du lecteur à de véritables « stéréotypes sonores ». Selon la définition accordée à la notion de <em>topos</em>, la représentation du sonore, articulée au narratif, à la rhétorique et à la poétique, devient sans doute alors un lieu commun du discours.&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p> Hélène Cussac (c) Tous droits réservés Hélène Jeanne Cussac 2022 https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21009 dim, 04 sep 2022 12:12:22 -0700 Table des matières https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21008 <p>Table des matières Topiques vol. 6.&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> Hélène Cussac (c) Tous droits réservés Hélène Jeanne Cussac 2022 https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21008 jeu, 01 déc 2022 00:00:00 -0800 Du sonore dans la littérature narrative : Des enjeux rhétoriques aux enjeux esthétiques https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21015 <p style="font-weight: 400;">Dans l'approche des textes littéraires, la critique a le plus souvent privilégié le sens visuel. Il convient de rétablir ce déséquilibre et d'étudier le paysage sonore de tel ou tel texte narratif, soit les bruits de la nature, animée ou inanimée, les sons humains (de la parole au cri) ou ceux de la machine qui y sont évoqués. Ce paysage varie selon le genre littéraire, selon l'auteur, selon les siècles. Chaque œuvre dessine une partition plus ou moins dense, et le sonore participe en définitive de la dynamique de la narration.&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> Jean-Marie Fritz (c) Tous droits réservés Jean-Marie Fritz 2022 https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21015 jeu, 01 déc 2022 00:00:00 -0800 La liste d'instruments de musique : un leitmotiv du récit médiéval https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/19503 <p style="font-weight: 400;">La liste d’instruments de musique qui accompagne les scènes de liesse collective est un leitmotiv du récit médiéval. Ces passages soulèvent la question de ce qui distingue le topos narratif d’autres éléments récurrents dans un récit tels que le motif, le cliché ou le topos rhétorique. On verra en effet qu’elles permettent d’aller au-delà du simple <em>ornatus</em> rhétorique pour attirer l’attention sur l’instance narrative responsable de ce déploiement terminologique. Dans les textes considérés dans l’article, la liste d’instruments fait valoir la compétence littéraire et lexicale du narrateur qui s’identifie ainsi à la figure du ménestrel associée à sa performance et à ses instruments.</p> Madeleine Jeay (c) Tous droits réservés Madeleine Jeay 2022 https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/19503 jeu, 01 déc 2022 00:00:00 -0800 Le cri de la bête et la chute du géant : sons et mise à mort de l'adversaire dans l'aventure merveilleuse arthurienne https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21024 <p style="font-weight: 400;">Cet article étudie la présence et le traitement du son dans la mise à mort de l’adversaire dans le roman arthurien. L’autrice établit tout d’abord une définition du topos, appuyée sur un large relevé d’occurrences, qui la conduit à voir dans la sonorisation de la mort de l’ennemi une variation d’un motif plus large et plus répandu. Elle étudie ensuite l’évolution de ce topos depuis les textes épiques jusqu’aux derniers romans. Elle remarque enfin la prégnance de ces sons dans une famille de récits dont les auteurs semblent chercher à perpétuer les premières formes du récit arthurien.</p> Adeline Latimier-Ionoff (c) Tous droits réservés Adeline Latimier-Ionoff 2022 https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21024 jeu, 01 déc 2022 00:00:00 -0800 Le chant bucolique dans le roman pastoral (ou les avatars d'une topique dissonante) https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21012 <p style="font-weight: 400;">Cet article vise à analyser l’ontologie diffuse du chant bucolique dans le roman pastoral, considérant l’évolution historique et esthétique de son écriture. Il démontre alors que le chant des bergers, emblème originaire des Bergeries, évolue vers diverses formulations topiques du sonore, dans le cadre de l’évolution complexe du romanesque pastoral en France, au XVI<sup>e </sup>et surtout au XVII<sup>e</sup> siècle. À partir d’un corpus assez élargi (Sannazar, les premières Bergeries françaises, la <em>Diana</em> de Montemayor et ses traductions françaises<em>, L’Astrée</em> et ses continuations), il met aussi en relief les vicissitudes formelles et les dissonances subies par le chant pastoral, dans la dynamique temporelle qui marque ces Arcadies esthétiquement hybrides.</p> Marta Teixeira Anacleto (c) Tous droits réservés Marta Teixeira Anacleto 2022 https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21012 jeu, 01 déc 2022 00:00:00 -0800 Les chants des oiseaux au XVIIe siècle : topoï, types et savoirs https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/20048 <p style="font-weight: 400;">Le bestiaire très riche des fables de la fin du XVII<sup>e</sup> siècle offre un terrain d’exploration idéal pour vérifier l’hypothèse des topiques sonores. Parmi les nombreux corbeaux, cigognes, coqs, hiboux, pigeons, moineaux, aigles, paons, rossignols, tous ou presque ont une voix singulière, reconnaissable, imitable. Tous ou presque sont anthropomorphisés, parlent et jouent un rôle essentiel dans la fiction.&nbsp;Cet article cherche ainsi à répondre aux questions suivantes à partir des fables de La Fontaine, Perrault, Furetière, Fénelon et Mme de Villedieu ainsi que de Philippe Desprez et Houdar de la Motte : leschants des oiseaux sont-ils toujours envisagés selon des critères esthétiques ou selon leurs effets sur l’auditoire ? Peut-on dégager des topoï narratifs associés aux chants des oiseaux, voire aux chants de certains oiseaux ? Ou les oiseaux sont-ils plutôt des types dont le chant spécifique serait une caractéristique ? Quelle est la place des savoirs zoologiques dans ces représentations ?&nbsp;</p> Elodie Ripoll (c) Tous droits réservés Elodie Ripoll 2022 https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/20048 jeu, 01 déc 2022 00:00:00 -0800 Quand la fiction libertine vient parasiter l’esthétique musicale : le cas très singulier des Sonnettes de Guillard de Sévigné (1749) https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21013 <p style="font-weight: 400;">Cet article confronte une situation topique singulière repérable dans <em>Les Sonnettes</em> de Guillard de Sévigné avec le contexte des discours sur la sonorité et la musique à l’époque des Lumières. Le texte reprend et renverse en même temps&nbsp;la situation topique fondamentale de la littérature libertine - <em>&nbsp;libertin_observer_scène érotique</em>. Le mécanisme qui donne son nom au roman est une panoplie de sonnettes actionnées par les mouvements que les ébats érotiques des invités répartis dans plusieurs chambres communiquent aux oreilles de leur hôte. L’harmonie qui en résulte le console de ses désirs éteints. Cette substitution du sonore au scopique, en renversant la loi du <em>donner à voir</em> libertin, redouble et subvertit à la fois le discours esthétique et le discours anthropologique tout en brouillant ses oppositions internes, depuis Du Bos pour qui&nbsp; la musique, en ajoutant de l’énergie à de l’énergie, remplit sa fonction de traduction/transmission par un surplus d’intensité, jusqu’à la topographie topique du genre de l’idylle et à la conception rousseauiste de la vérité du sentiment exprimée par la voix et le chant par hypotypose et immédiateté scénique ou à Rameau pour qui l’harmonie est un effet naturel « dont la cause réside dans l’air agité par le choc de chaque corps sonore en particulier ».&nbsp;</p> Jean-Pierre Dubost (c) Tous droits réservés Jean-Pierre Dubost 2022 https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21013 jeu, 01 déc 2022 00:00:00 -0800 Sonorités du Graal https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21028 <p style="font-weight: 400;">Cette étude s’intéresse à la nature, aux effets et aux enjeux narratifs et philosophiques des sons – ou de l’absence de sons – qui, dans les romans du Graal du Moyen Âge, accompagnent les apparitions de cet objet. Dans <em>Le Conte du Graal</em> de Chrétien de Troyes, ce qui fait sens n’est pas le silence du Graal, mais le silence de Perceval. À ce premier épisode, silencieux, que la narration rattache à un péché du personnage, font suite, dans les romans en vers qui aspirent à en achever la narration, ainsi que dans les romans en prose du xiii<sup>e</sup> siècle, des scènes où la vision du Graal est associée à une topique de bruits et de voix, aux topoï du chant et de la musique, voire à un silence qui n’est plus la conséquence d’une faute, mais le signe de la plénitude, de la grâce et d’une harmonie que «&nbsp;la langue ne peut dire, ni le cœur imaginer&nbsp;». Du silence fautif de Perceval au silence de la grâce divine, expérience mystique ineffable, un long chemin a amené les protagonistes des scènes du Graal à intérioriser cette épreuve, et à faire résonner dans leur for intérieur la voix de la Présence réelle. Quête de la grâce divine, la quête du Graal conduit le fidèle de l’expérience sensorielle à la béatitude <em>in Deo</em>, à l’union avec le Souffle incréé, Verbe qui dépasse toute intelligence. L’itinéraire vers Dieu est un chemin vers le silence.</p> Cristina Noacco (c) Tous droits réservés Cristina NOACCO 2022 https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21028 jeu, 01 déc 2022 00:00:00 -0800 « A grant noise » : la performance sonore dans les « Cent Nouvelles nouvelles » https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21018 <p style="font-weight: 400;">Cet article, partant du fait que la dimension sonore de la théâtralité des <em>Cent nouvelles nouvelles</em> n’a pas été suffisamment mise en valeur, observe que l’évocation de certaines sonorités complète et enrichit des motifs et des situations qui sont à la base de la teneur théâtrale de l’ouvrage. Il souligne aussi l’idée que le récit prenant une direction performative comique, les traces sonores du texte sont alors autant de signes d’une dynamique du conflit, d’un univers troublé marqué par la méfiance. Le texte qui trouve sa puissance dans cette esthétique du conflit est moins forgé par la base narrative commune à d’autres récits que par le surplus performatif et sonore. Ainsi l’article conclut-il sur la réflexion que la visibilité et l’audibilité d’un texte-corps ne peuvent s’empêcher d’assumer une charge performative. Si le son ne raconte rien, il ajoute une valeur certaine à la narration.&nbsp;</p> Patera Teodoro (c) Tous droits réservés Patera Teodoro 2022 https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21018 jeu, 01 déc 2022 00:00:00 -0800 Cris et onomatopées dans l’œuvre d’Antonius Arena https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21181 <p style="font-weight: 400;">Dans son manuel de pédagogie chorégraphique, <em>Ad suos compagnones</em> (1531) et ses mémoires intitulés <em>Meygra Entrepriza</em> (1537), Arena élabore une bande-son du théâtre de la guerre avec le fracas de l’artillerie et les chants militaires, et de la salle de bal avec la musique et les frappements de pieds. Cette illustration sonore exploite tous les procédés vocaux qu’offrent le latin, l’italien et l’occitan. Tout en soulignant les affects humains, l’auteur parvient à transcender la triglossie macaronique pour parler à l’oreille de ceux qui ignorent le latin et à porter jusqu’à nous l’écho lointain d’une Renaissance mère des armes et des danses.</p> Marie-Joëlle Louison-Lassablière (c) Tous droits réservés Marie-Joëlle Louison-Lassablière 2022 https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21181 jeu, 01 déc 2022 00:00:00 -0800 À voix haute : combiner les représentations rhétorique et médicale de la voix à la Renaissance https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/19901 <p style="font-weight: 400;">A la Renaissance, la transmission orale des textes ne se justifie pas seulement par une tradition qui persisterait parallèlement à l’essor de l’imprimerie : elle trouve un point d’appui dans la redécouverte des traités de médecine des Anciens s’intéressant à la lecture à voix haute. Capable de mieux faire circuler ou libérer les humeurs, la vocifération ou la lecture à voix haute font partie des programmes thérapeutiques à l’œuvre dans l’Antiquité. Rabelais, médecin lui-même, traducteur en latin et éditeur d’Hippocrate et de Galien, n’ignorait sans doute pas ce lien fait jadis entre voix et santé, comme le mode de vie de Gargantua semble le montrer : l’humaniste combine dans ses récits une représentation de la voix empruntée à la rhétorique de l’<em>actio</em>, une représentation anatomique du trajet de la voix dans l’oreille, et une vision thérapeutique des exercices vocaux. Ces différentes représentations concourent toutes à l’épanouissement humaniste du géant. Clément Marot va encore plus loin en donnant un écho de ces traités médicaux dans le « Chant royal de la conception Nostre Dame », renouvelant par là-même l’image du « Verbe » divin et celle de la Vierge Marie.</p> Pascale Chiron (c) Tous droits réservés Pascale Chiron 2022 https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/19901 jeu, 01 déc 2022 00:00:00 -0800 Le rire sonore de Dassoucy alias Diogène https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21014 <p style="font-weight: 400;">Arborant un masque diogénique dans l’autofiction de ses <em>Aventures</em>, Dassoucy procède à une falsification des valeurs sociales qui contamine la topique musicale. Il se réapproprie ainsi la tradition facétieuse des conteurs de la Renaissance et de Rabelais pour en exacerber les virtualités satiriques et blasphématoires. Ces perspectives facétieuses mettent en place un dispositif de lecture fondée sur un jeu de connivence cryptée pour déconstruire la topique de <em>l’harmonia mundi</em>, voire substituer à la symbolique chrétienne des cloches le signe de reconnaissance cynique d’un rire aux résonances obscènes et blasphématoires.</p> Dominique Bertrand (c) Tous droits réservés Dominique BERTRAND 2022 https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21014 jeu, 01 déc 2022 00:00:00 -0800 L' Univers sonore de Marivaux : Chant, voix, cris https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/20301 <p style="font-weight: 400;">Ce travail propose de mesurer l’univers sonore dans les fictions narratives de Marivaux, tâche d’autant plus délicate que le détail matériel ne semble pas avoir préoccupé outre mesure leur auteur. Il ne s’agit pas de faire une analyse du langage, mais plus précisément de dégager les occurrences des sons de la voix dans les divers textes interrogés selon des champs sémantiques distincts, la voix parlée et son babil, le chant et le cri. L’analyse suggère que les sons de la voix humaine évoquent l’harmonie d’une sociabilité où l’individu peut être, se dire et se construire, alors que le cri, peut-être le rappel d’une vérité intérieure qui reste étrangère et à laquelle on ne peut totalement échapper, l’interrompt. L’article observe alors ainsi comment le désir de communicabilité et l’anxiété de ce qui peut l’interrompre inscrivent dans le récit une tension sous-jacente entre vie et mort, entre appartenance et abandon, entre sociabilité et solitude. À l’encontre d’une lecture des romans de Marivaux qui en relève les contradictions, l’analyse en souligne curieusement l’unité profonde.</p> <p class="Corps"><span class="Aucun">.</span></p> Catherine Gallouet (c) Tous droits réservés Catherine Gallouet 2022 https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/20301 jeu, 01 déc 2022 00:00:00 -0800 Aspects et fonctions des sons dans Cleveland de l’abbé Prévost https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21027 <p style="font-weight: 400;">En écrivant <em>Cleveland</em>, son célèbre roman-mémoires, l’abbé Prévost accorde une grande importance aux sons. Il insiste d’abord sur les bruits dans le déroulement de l’action, et surtout il caractérise les voix des personnages (les cris, les émotions, la séduction). Au-delà de cette précision physiologique, le romancier utilise la musique dans plusieurs épisodes et lui donne un rôle dans la recherche du bonheur. Le roman peut même être comparé à un opéra par sa construction, ses décors et ses situations. Les sons contribuent ainsi à l’expression morale et dramatique des sentiments.&nbsp;</p> Françoise Gevrey (c) Tous droits réservés Françoise GEVREY 2022 https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21027 jeu, 01 déc 2022 00:00:00 -0800 Le « charme de la voix » : topiques du son enchanteur et réflexions musicales au XVIIIe siècle https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21017 <p style="font-weight: 400;">La formule du « Charme de la voix » qui fait le titre d’une pièce de Thomas Corneille de 1657 constitue la matrice topique d’un vaste corpus d’œuvres qui ont interrogé, tout au long de l’âge classique, les pouvoirs de la voix. L’article dégage deux séries de topoï : dans le conte de « La Belle et la bête » et ses réécritures entre les années 1740 et les années 1770, le « charme de la voix » est essentiellement envisagé sous l’angle de la douceur et du processus civilisationnel, tandis que dans la nouvelle de Cazotte, <em>Le Diable amoureux </em>(1772-1776), il apparaît comme une puissance déstabilisatrice en relation avec l’imaginaire de la sorcière.&nbsp;</p> Emmanuelle Sempère (c) Tous droits réservés emmanuelle sempère 2022 https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21017 jeu, 01 déc 2022 00:00:00 -0800 Les bruits de la nuit dans la fiction érotique des Lumières, ou les résonances de l’ombre https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/19478 <p style="font-weight: 400;">La nuit servant de refuge aux liaisons interdites de jour est un topos reconnu. Pourtant, si les ténèbres dissimulent les corps, la littérature libertine du XVIII<sup>e</sup> siècle nous rappelle qu’elles les soumettent aussi à une dure loi du silence. Le moindre bruit peut trahir les amants clandestins ; or, la nuit amplifie les résonances. Ce topos libertin de la nuit révélant (plutôt que dissimulant) les secrets érotiques exprime une nouvelle conception du bruit comme manifestation de la vitalité humaine au siècle des Lumières. Il illustre surtout la difficulté de réduire au silence la force vitale du désir. La nuit émerge de ce topos comme bien moins silencieuse que bruyante, et les plaisirs comme bien peu libres au temps des libertins.</p> Marine Ganofsky (c) Tous droits réservés Marine Ganofsky 2022 https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/19478 jeu, 01 déc 2022 00:00:00 -0800 Chant, cri et aphasie dans la rhétorique sentimentale de Jean-Claude Gorgy (1753-1795) https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21035 <p style="font-weight: 400;">Si le chant est constitutif de l’émotion, selon Rousseau (<em>Dictionnaire de musique</em>), Jean-Claude Gorjy, auteur sentimental à succès de la fin du XVIII<sup>e</sup> siècle, en fait le fondement d’une esthétique étroitement liée à la nature. Véritable procédé d’écriture dans ses romans, les chansons à boire, ariettes et complaintes coexistent parfaitement avec un discours romanesque sensible. Le chant étant lié avec l’expérience de la vie, Gorjy y voit aussi l’expression d’une morale populaire, rustique et généreuse. Rêvant de ramener les hommes à la vertu par le chant, le romancier donne à l’expression chantée une valeur politique sous la Révolution française.</p> Huguette Krief (c) Tous droits réservés Huguette Krief 2022 https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21035 jeu, 01 déc 2022 00:00:00 -0800 La Musique dans les romans du dix-huitième siècle : théories et enjeux https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/19885 <p style="font-weight: 400;">Comment comprendre, au niveau théorique, la présence de la musique dans les romans du dix-huitième siècle ? Il s’agit ici de répondre à cette question en confrontant un choix de romans français du dix-huitième siècle aux acquis principaux des théories actuelles sur la musique et la narration en prose. En identifiant des divergences majeures, cet article tente de proposer un autre cadre théorique.</p> <p>&nbsp;</p> Martin Wåhlberg (c) Tous droits réservés Martin Wåhlberg 2022 https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/19885 jeu, 01 déc 2022 00:00:00 -0800 Lyres, harpes, luths et cithares : l’instrumentarium du psaume 136, Super flumina Babylonis https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21011 <p style="font-weight: 400;">Les versets initiaux du <em>Super flumina</em> évoquent le silence contraint des Israélites exilés à Babylone, qui laissent en repos leurs kinnors et refusent de chanter pour leurs vainqueurs. Entre 1700 et 1820, les nombreuses traductions, imitations et paraphrases poétiques déploient, pour orchestrer ce bouleversant silence, tout un instrumentarium dont l’analyse éclaire, par-delà la plus ou moins grande habileté des poètes, l’évolution de la conception de la poésie lyrique.</p> Jean-Noël Pascal (c) Tous droits réservés Jean-Noël PASCAL 2022 https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21011 jeu, 01 déc 2022 00:00:00 -0800 Isabelle de Charrière romancière et musicienne : Musique et topicité https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21043 <p style="font-weight: 400;">Cet article discute les deux « champs d’activité » d’Isabelle de Charrière : l’écriture et la musique – notamment la façon dont elle les relie l’une à l’autre. Non seulement elle compose de la musique pour ses propres vers, mais dans ses romans on trouve souvent des personnages (principaux ou secondaires) qui s’occupent de musique, ou l’enseignent à des enfants, notamment à des petites filles. Ce besoin d’enseigner la musique pour que, une fois adultes, les femmes soient capables de « plaire en société » correspond à une <em>norme</em> que la romancière voudrait remettre en question. Dans les romans discutés, ceci vient à l’appui du message qui est <em>central</em> à la publication.</p> Suzan van Dijk (c) Tous droits réservés Suzan van Dijk 2022 https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21043 jeu, 01 déc 2022 00:00:00 -0800 La harpe éolienne mise en scène dans la poésie et le roman européens https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21010 <p style="font-weight: 400;">La harpe éolienne, construite à partir du 17<sup>e</sup> siècle, est caractérisée par la singularité de ses sons qui déterminent ses emplois narratifs et poétiques. Devenue un topos important de la sentimentalité, du souvenir, de la mélancolie et de la mort, elle devient moyen de séduction chez Smollett, tonalité fondamentale de la nature pour le romantisme allemand, image de l’inspiration poétique pour un Coleridge.</p> Alain Montandon (c) Tous droits réservés Alain Montandon 2022 https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21010 jeu, 01 déc 2022 00:00:00 -0800 Les Bruits du monde chez Diderot https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/19505 <p style="font-weight: 400;">Si la critique a déjà bien mis au jour la place essentielle qu’occupent le sonore et la musique chez Diderot, notamment au travers de la grande métaphore de l’homme-clavecin, la présente étude se veut plus restreinte, plus suggestive qu’exhaustive, et vise à analyser quelques « bruits du monde&nbsp;», par opposition mais aussi contiguïté avec ceux du corps humain ou des sons musicaux. L’étude comprend alors deux moments : un relevé analytique de quelques topoï pris pour l’essentiel dans les fictions narratives (<em>Jacques le fataliste</em>, <em>Le Neveu de Rameau</em>, <em>La Religieuse</em>, <em>Les Bijoux indiscrets</em>, la « Promenade Vernet » du <em>Salon de 1767</em>) puis, quelques éléments d’une théorie sonore chez Diderot qui convoque cette fois-ci plutôt l’œuvre philosophique et esthétique de l’auteur. Dans un premier temps sont alors mis en évidence les « bruits pittoresques » qui constituent une sorte de fond sonore des narrations diderotiennes : sonneries de cloches, coups de fusil et de tonnerre, pas des chevaux, mugissement des eaux, claquement de portes. La seconde partie se concentre sur la place du sonore dans un système complexe d’expression sensorielle synesthésique.</p> Aurélia Gaillard (c) Tous droits réservés Aurélia Gaillard 2022 https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/19505 jeu, 01 déc 2022 00:00:00 -0800 Bibliographie Générale https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21189 <p>Bibliographie générale&nbsp;</p> Hélène Cussac (c) Tous droits réservés Hélène Cussac 2022 https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21189 mar, 10 jan 2023 20:10:45 -0800 Revue Études Littéraires https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21183 Hélène Cazes (c) Tous droits réservés Hélène Cazes 2023 https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21183 lun, 09 jan 2023 13:33:33 -0800 Résumés https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21188 <p>Résumés&nbsp;</p> Hélène Cussac (c) Tous droits réservés Hélène Cussac 2022 https://journals.uvic.ca/index.php/sator/article/view/21188 mar, 10 jan 2023 20:03:36 -0800